Les parcours des personnes assistées sociales sont particulièrement difficiles, parsemés d’embûches et de ruptures. En dépit de la dureté de leur quotidien, de profonds regrets et de douleurs, elles éprouvent aussi des sentiments de réussite et d’accomplissement : nous vous invitons à découvrir leurs sources de fierté ici.
Notre livre des fiertés [Témoignages]
« Ma plus grande fierté, je pense que c’est mon écriture. Parce qu’en écrivant, je me suis souvent sorti de malheurs intérieurs, profonds, de grandes peines, je me suis libéré de mes peines en écrivant. J’ai transformé mes peines en goût de vivre, en amour, en beauté, et puis, en liberté, en espoir, en lumière… la parole est très importante dans ma vie. »
« Je me sens coupable de pas travailler… Mais à la longue, je me dis : « regarde, Mélanie, t’as essayé ». Si les autres comprennent pas, c’est leur problème. Mais ma fierté, c’est que j’ai appris avec ça à mieux me connaître, à mieux comprendre des choses avec mes diagnostics, avec les années. C’est pas facile encore, j’en arrache pis je dois me battre jusqu’à la fin de ma vie, parce que les diagnostics que j’ai, ils sont invisibles, mais ils vont être là jusqu’à la fin de mes jours. Je sais pas comment l’expliquer… mais ça m’a permis de grandir. »
« Ma plus grande fierté, ce serait mon fils, et surtout, je suis fière du combat que je mène avec lui à travers la violence conjugale. »
« Ma plus grande fierté, c’est ce que j’ai réussi à devenir. Je pars de très loin, j’ai un passé très, très lourd. Mon fils, c’est quelque chose d’extraordinaire. C’est un petit miracle. »
« Juste d’être là, c’est déjà une fierté. Juste d’être là parmi les gens que j’aime, pis qui sont proches. »
« Je suis fier d’être encore là. Malgré la douleur de la dépression. »
« Ma plus grande fierté, c’est de défendre la cause de ces personnes-là, en situation de pauvreté, comme faire le slam, dont la prise de parole pour ces personnes-là qui ne peuvent pas parler, est importante. En autant que ça reflète la réalité de ces personnes-là, soit par des paroles, soit ce qui est écrit. »
« Je crois que ma plus grande fierté, c’est… oui, mes enfants, mais aussi ma résilience. Du fait que je me tiens debout. J’ai encore mon intégrité, mes convictions, mes valeurs. Pis je m’y tiens, malgré la situation financière précaire dans laquelle je me trouve. Je peux encore me regarder dans le miroir pis être fière : j’arrive à mettre du pain sur la table à mes enfants. J’arrive à leur mettre un toit sur la tête, j’arrive à en prendre soin. »
« Je suis fier d’être en vie. »
« J’étais tout le temps dans le fond de la classe, pis j’avais de la misère à avancer. Mais on a pris des ateliers de mécanicien, ou soudeur, fabriquer des meubles, pis tout ça. Ça a été une chose à laquelle j’ai accroché, ça. Aujourd’hui, je suis fier, parce que, au moins, j’ai compris quelque chose. »
« Ma plus grande fierté, c’est d’être où est-ce que je suis rendue. Présentement, je fais partie d’un conseil d’administration. Je suis capable de me présenter en public. Ça me dérange pas de parler dans les médias sociaux et des trucs comme ça. Je n’ai pas peur de ce que je suis. Avec le temps, on apprend ça. Ça m’aide pis il faut savoir se défendre et défendre les autres aussi. »
« Je fais beaucoup de bénévolat et du militantisme à l’occasion… C’est ça qui me rend le plus fier. Je veux donner une lueur d’espoir à faire connaître à d’autres. »
« On ne va pas rester là tout le temps. Moi, je suis restée là quelques mois, et maintenant je ne suis plus là, et moi aussi, je paie mes impôts, et je suis heureuse que le gouvernement prenne mes impôts pour payer des personnes qui, à un moment donné, auront des besoins comme moi. (…) Et moi, je me sentirais fière de dire que je t’ai aidé, même si je ne te connais pas, parce que j’ai payé mes impôts. »
Ma plus grande fierté
Et vous, quelle est votre plus grande fierté? Écrivez-la sur le mur des fiertés et prenez conscience de ce qui nous rassemble.